A un moment écrire n’a plus été drôle, alors j’ai arrêté.
Ce qui avait été pendant un temps un exutoire agréable me donnait maintenant l’impression d’en être au dernier stade d’une relation consommée et mourante. Ce sentiment que vous avez quand, pendant un instant d’intimité, vous vous rendez compte que vous ne ressentez plus rien. Plus que de pauvres va-et-vient mécaniques en évitant tout contact visuel. Alors, oui, il y aura probablement éjaculation, malheureusement moins le fruit d’une explosion que d’un “floc” dégueulasse.
Peut-être était-ce la faute d’un quotidien vidé de sa magie. Non pas que l’emploi du temps se soit moins rempli, au contraire, le temps manque pour tout faire. Enchaînement dynamique de jours, de weekends se comptant vite en années. Forcément, j’ai perdu voire abandonné quelques rêves en chemin. Toujours tête en l’air, je les ai négligés. Et la somme des échecs semble être trop importante pour être remboursée, je pense que j’ai fini par me mettre dans le rouge.
Mais la vie aime jouer des tours, il arrive que les choses s’emballent et il faut savoir se laisser porter.
Quatre ans déjà.
C’est fou ce que le temps passe vite. L’avantage d’une histoire c’est que le temps n’importe plus. Il est possible de résumer une longue période en quelques paragraphes, en un instant. Je pense qu’un retour en arrière s’impose. Il est temps de reprendre l’exercice, j’ai encore la plume endormie et le mot engourdi.